LA GARDE IMPERIALE
LA GARDE IMPERIALE
La Garde Impériale a été souvent citée comme un corps d’élite, une réserve de prestige ou même … comme l’armée chérie de l’Empereur.
Lorsqu’en 1804, Napoléon transforme la Garde Consulaire en Garde Impériale, il ne change pas seulement son nom : il en fait une armée de réserve prestigieuse, chargée d’intervenir en cas de grand danger seulement. Dans l’esprit de l’Empereur, la Garde doit rester « l’espoir suprême* et sa « suprême pensée » comme l’a écrit Victor Hugo.
La Garde Impériale est constituée de « vieux soldats », ce qui ne veut pas dire qu’ils sont âgés ; ils ont dans l’ensemble moins de trente ans. Mais, en 1804, au moment de sa constitution, il faut avoir cinq ans de service et au moins deux campagnes pour entrer dans ce corps. C’est une condition nécessaire mais non suffisante ; il faut en plus faire partie d’un corps d’élite ou avoir obtenu une arme d’honneur et être classé parmi les meilleurs de chaque régiment.
Bulletins de l’Armée et le Journal militaire donnent peu d’informations à son sujet. Il est donc très difficile de connaître ses effectifs exacts. La Garde n’a pourtant pas cessé de croitre puisqu’elle compte 8 500 hommes en 1804 à sa création et 20 000 à Waterloo, onze ans plus tard !
La Garde attire. On la considère comme une récompense et les nombreux candidats n’ignorent pas les avantages immenses qu’elle peut leur offrir
– La solde est celle du grade supérieur à celui réellement occupé ; il faut y ajouter un treizième mois, appelé « mois Napoléon » prélevé directement sur la cassette de l’Empereur.
– Le prestige qu’elle donne est grand. Le peuple a tout loisir de vous admirer quand vous arrivez, dans un défilé ou une parade, juste derrière l’Empereur et ses Maréchaux.
– Elle vous préserve de bien des dangers ; la Garde n’est que rarement engagée dans les batailles. Les Bulletins de l’Armée Impériale se terminent traditionnellement par cette phrase « La Garde n’a pas donné ».
– La Garde dispose enfin des meilleurs médecins et chirurgiens.
A Sainte-Hélène, Napoléon a le temps de se souvenir. Il rend à sa garde un bel hommage et écrit : « Jamais il n’y eut plus bel assemblage d’hommes intrépides que dans ce corps d’émulation et de récompense, où l’on n’était admis qu’avec des qualités physiques et morales longuement éprouvées… ».
CORPS DE LA GARDE IMPERIALE
Etat-Major Général
Corps des Grenadiers à pied •
l) Grenadiers à pied (Vieille Garde)
2) Fusiliers Grenadiers (Moyenne Garde)
3) Tirailleurs Grenadiers (Jeune Garde)
4) Conscrits Grenadiers (Jeune Garde)
5) Flanqueurs Grenadiers (Jeune Garde)
6) Vétérans (Vieille Garde)
Corps des Chasseurs à pied :
1 ) Chasseurs à pied (Vieille Garde)
2) Fusiliers Chasseurs (Moyenne Garde)
3) Tirailleurs Chasseurs puis Voltigeurs (Jeune Garde)
4) Conscrits Chasseurs (Jeune Garde)
5) Flanqueurs Chasseurs (Jeune Garde)
6) Gardes Nationaux
Bataillon d’instruction de Fontainebleau
Pupilles (Jeune Garde)
Cavalerie :
1 ) Grenadiers à cheval (Vieille Garde)
2) Chasseurs à cheval (Vieille Garde)
3) Mamelouks (Vieille Garde)
4) Chevaux-légers lanciers (Vieille Garde)
5) Dragons (Vieille Garde)
6) Eclaireurs
– Gendarmes d’élite et d’ordonnance (Vieille Garde)
– Artillerie à cheval (Vieille Garde)
– Artillerie à pied (Vieille Garde)
– Train d’artillerie, des parcs, des équipages et des ouvriers (Moyenne Garde)
– Gardes d’honneur (Vieille Garde)