Le 1er Régiment de Chasseurs à Pied
HISTORIQUE
Le 17 janvier 1805, le 1er Régiment de Chasseurs à pied part en Italie. Les bataillons de velites sont intégrés aux bataillons de chasseurs et de grenadiers. Ils assistent au couronnement de Napoléon comme Roi d’Italie le 26 mai. Le régiment regagne ensuite la France et arrive à Paris le 18 juillet. Lors de la campagne d’Allemagne, le 1er chasseur accompagne l’Empereur. La seule intervention du régiment aura lieu à Austerlitz où il aide le 4ème Corps à repousser les russes vers le lac gelé. Les chasseurs arrivent à Rueil-Malmaison le 26 février 1806 où ils vivront la vie de garnison durant sept mois. Le 20 septembre, départ pour l’Allemagne où doit se dérouler une nouvelle campagne. Toujours en protection de l’Empereur, le régiment n’interviendra qu’à Jéna en soutien des troupes qui repoussent les prussiens et les saxons et finiront l’année en Italie. Le Ier chasseur regagne l’Allemagne en février 1807. Bien que tenus en réserve, les chasseurs subissent des pertes par canonnade lors des batailles d’Eylau et Friedland.
Le Ier chasseur est de nouveau caserné à Rueil le 25 novembre.
En fin d’année 1808, le 1er chasseur à pied de la Garde accompagne l’Empereur en Espagne. En janvier 1809, les chasseurs regagnent la région parisienne puis, deux mois plus tard, se dirigent vers l’Allemagne pour la nouvelle campagne qui verra la victoire de Wagram. La plupart du temps, ils sont de garde auprès de l’empereur. Le 14 octobre, le retour vers la France est décidé.
L’année 1810 se passe en vie de garnison à Rueil-Malmaison. L’année 1811 n’apporte aucun changement à cette vie de parade si ce n’est que de nombreux cadres regagnent avec une promotion les régiments de ligne et sont remplacés par des élèves de l’école de Fontainebleau. Le 1er mars 1812, le régiment se dirige vers la Russie traversant le Niémen le 24 juin. Arrivés à Moscou, les chasseurs assurent la sécurité des établissements et de l’Empereur. Ils tenteront en vain de circonscrire l’incendie qui détruit la grande ville russe. Ce n’est qu’au retour que les chasseurs vont sans cesse intervenir, protégeant l’Empereur puis l’armée en détresse. Le Ier chasseur traverse la Bérézina le 27 novembre. En partant vers la Russie, le régiment comptait dans ses rangs 29 officiers et 1514 hommes ; 28 officiers et 436 hommes seulement reviennent.
Sur les 1080 absents, 3 sont morts sur le champ de bataille, 136 sont faits prisonniers après avoir été blessés, 777 sont morts de froid et de misère, 1 officier et 163 disparurent après avoir été
blessés.
En 1813, le régiment recomplété repart en Allemagne, intervenant dans toutes les batailles, Bautzen, Leipzig, Hanau. Malgré leur bravoure, les français reculent.
L’année 1814 sera l’année de la Garde, intervenant sur tous les fronts, défendant Paris fin mars.
En mai, le régiment devient corps royal des chasseurs à pied et ne reprendra son nom qu’en 1815, durant les « Cent jours ».
A Waterloo le 1er bataillon est de garde au quartier général situé à la ferme du Caillou. La journée sera calme, la seule action du bataillon consistera, en fin de journée, à empêcher les troupes françaises de se débander. Le 2ème bataillon s’installe à la ferme de la Belle-Alliance avec le Général Cambronne. Les hommes de ce bataillon formeront l’essentiel du dernier carré d’où le Général lancera sa phrase célèbre.