Régiment de Chasseurs

Les Chasseurs à Pied

REGIMENT DE CHASSEURS A PIED

ORGANISATION
Le 28 novembre 1800, la nouvelle garde consulaire comprend une compagnie légère. Le 8 septembre 1801, cette unité devient bataillon de chasseurs à pied, fort de huit compagnies de 102 hommes. Le 19 novembre 1801, un second bataillon voit le jour. Pour prétendre entrer dans ce régiment, il fallait mesurer au moins 1,76 mètre, avoir au moins quatre campagnes et avoir été récompensé. L’obtention d’une arme d’honneur dispensait du critère de taille.
Le 29 juillet 1804, le régiment devient 1er régiment de chasseurs à pied de la Garde Impériale comprenant :
– Un Etat-major.
– Deux bataillons à huit compagnies de 102 chasseurs.
– Un bataillon de vélites à cinq compagnies de 191 hommes,
La taille minimum fut ramenée à 5 pieds 2 pouces (1,73 m).
En garnison, le rôle du régiment était d’assurer la garde de l’Empereur. L’ensemble de l’unité est logé à Rueil. Le bataillon de service aux Tuileries réside dans l’ancien château de Richelieu. A partir de 1811, le bataillon habite à l’Ecole Militaire.

 

UNIFORME
Grande tenue : La grande tenue n’est pas seulement portée lors des parades mais aussi lors des batailles. En effet, pour la Garde Impériale, réserve suprême, élite de l’armée napoléonienne, un jour de bataille est un jour de fète. Lhabit long, bleu impérial au collet de même couleur, a des revers blancs découpés en pointe par le bas. Les parements des manches sont en pointe, de couleur écarlate et passepoilés de blanc. Ils Sont munis d’une ouverture Sur la couture arrière et fermés par deux boutons. Les poches sont simulées en long sur les basques par un passepoil écarlate. Les retroussis écarlates sont ornés de cors sur le pan de devant et de grenades sur le pan arrière, brodés en laine aurore sur drap blanc. Les boutons, estampés de l’aigle impériale, sont en cuivre rouge pour la troupe et dorés pour les sous-omciers et omciers. L’habit se porte sur une veste en drap blanc et une culotte de même Les guêtres sont blanches pour la parade et noires pour la grande tenue ordinaire. Une paire de souliers à boucle complète cet habillement.

Le bonnet à poils des chasseurs, contrairement à celui des grenadiers, n’a ni plaque, ni fond de drap rouge. Il est orné, en grande tenue, d’un plumet vert à sommet rouge, d’un pompon-cocarde tricolore en laine positionné à la base du plumet Le cordon blanc, natté, se termine par deux raquettes. Deux glands de fil blanc pendent du haut vers l’avant du bonnet. Les épaulettes du chasseur, au corps vert, à tournante et franges rouges passent sous des attentes rouges et s’attachent près du col par un petit bouton. La dragonne du sabre, de cuir blanc, se termine par un gland vert à franges rouges. La buffleterie du modèle particulier de la Vieille Garde se compose de deux baudriers, un porte-sabre et un porte-giberne, en buffle blanchi ornés de deux soupiqûres. La giberne de cuir noir vemi est ornée d’une aigle de bronze. Sous la giberne est fixé par deux sanglons de bume blanc le bonnet de police. Les galons de grade se portent en pointe au-dessus du parement. Ils sont cousus sur une bande de drap rouge formant passepoil.
* Le caporal porte deux chevrons de laine aurore Sur chaque bras.
* Le caporal-fourrier porte sur chaque bras un galon or en biais ainsi que les épaulettes, cordon, raquettes, dragonne, ornements de retroussis des sous-offciers.
* Le sergent porte un chevron or en pointe au-dessus du parement
* Le sergent-major porte deux chevrons or.
Les épaulettes des sous-omciers Sont bordées d’un galon et d’une tournante or ; les franges rouges sont mélées d’or (la largeur du galon et la quantité de franges or sont plus importantes pour le  sergent-major). Les ornements des retroussis sont brodés au fil d’or, le cordon-raquette et la dragonne sont rouges-verts mélés d’or. Soldats aguerris, la majorité des chasseurs porte sur le bras gauche un ou plusieurs chevrons d’ancienneté (aurore ou or suivant le grade).
* Un chevron pour dix ans de service.
* Deux pour quinze ans de service.
* Trois pour vingt ans de service.

Les tambours ont la même tenue que la troupe mais avec un galon de laine verte brodé de « V » d’or bordant le collet, les revers et parements, les doublures des basques ainsi que les poches. même galon forme des brandebourgs aux boutonnières, terminés par une floche verte et or. Les épaulettes ont un corps vert coupé en travers par des raies d’or, franges mélangées d’écarlate et d’or. Le collier de tambour est garni d’une plaque porte-baguettes et d’un cor de chasse en Le sapeur porte l’habit du chasseur avec sur chaque bras, deux hâches croisées brodées en or sur drap vert, épaulettes et attributs de sergent. A partir de 1810, l’habit est galonné sur toutes les coutures en galon d’or et laine verte ainsi qu’au collet, revers, parements, doublure des basques,  tours des poches. Brandebourgs en or et laine verte à tous les boutons. Mousqueton à garnitures en cuivre. Gants à crispin blanc, porte-hâche en cuir noir. Sabre à large lame dont le dos forme une lame de scie et la poignée de bronze représente une tête de coq ou d’aigle en cuivre.

Tenue de campagne : En tenue de campagne. le chasseur porte un pantalon large de toile blanche en été et de drap bleu en hiver. Ce pantalon recouvre des guêtres grises. En hiver, le chasseur porte le manteau-capote entièrement bleu croisant sur la poitrine au moyen de deux rangées de boutons ; seul un passepoil au collet et les passants d’épaulettes sont rouges. En route  est porté le chapeau de feutre noir orné d’une cocarde tricolore maintenue par une ganse plate et un bouton. Le chapeau est surmonté d’un pompon en laine rouge et verte en forme de carotte.
Lorsque le chasseur est coiffé du chapeau, le bonnet d’ourson est rangé dans son étui de coutil rayé bleu et blanc fixé Sur le haut du havresac. Le chapeau fut porté en campagne jusqu’en 1809  car le 21 mai, passant le Danube vers le champ de bataille d’Esling, les chasseurs le jetèrent dans le fleuve pour coiffer désormais en toute circonstance le bonnet à poils.
En tenue de Campagne, le bonnet à poils est porté sans auù•e ornement que les deux glands et le pompon-cocarde.
Tenue de corvée : Au bivouac ou la caserne, le chasseur, pour effectuer différents travaux, revêt un sarreau de toile bleue sur son pantalon de route de toile blanche. Il coiffe alors le bonnet  de police dont le turban est orné d’un galon aurore et le devant d’un cor brodé de fil aurore cousu  sur fond blanc. Pour l’exercice, dans la caserne, le chasseur porte la veste blanche qui n’est autre  que le gilet à manche, avec les épaulettes et le bonnet de police.
Tenue de ville : En tenue de ville ou petite tenue, le chasseur porte l’habit Ou le surtout. En été, la culotte blanche ou une culotte de nankin avec des bas de Coton blanc et les souliers à boucle
d’argent. En hiver, le chasseur porte un pantalon moulant bleu et des bottes à la Souwarow. Quelque soit la saison, la coiffure est le chapeau. La tenue de ville est complétée par le port du  sabre suspendu à son baudrier.
Particularités : Les chasseurs, troupe d’élite, portent la moustache et les favoris. En 1810, contrairement aux troupes de ligne, la Garde est autorisée à garder les cheveux longs et poudrés, attachés en queue par un ruban noir fixé par une épingle dont la tête forme une grenade.

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